Campagne un toit mon droit 2017

Campagne Soralia, septembre 2017


« Chacun a le droit de mener une vie conforme à la dignité humaine. Ce droit comprend le droit à un logement décent ». Article 23 de la Constitution.

La précarité ne cesse de se développer et peut toucher tout le monde : les loyers grimpent et de plus en plus de familles ont des difficultés à trouver un logement abordable et décent. Les personnes fragilisées par la crise sont majoritairement des femmes. Pour toutes ces raisons, et parce que nous défendons un modèle de société juste et égalitaire, le mouvement des Femmes Prévoyantes Socialistes lance la campagne « Un toit, mon droit » pour l’accès au logement décent soit réellement un droit pour toutes et tous. 

En Belgique, voilà plus de vingt ans que le droit à un logement décent est inscrit dans la Constitution. Pourtant, la situation continue de se détériorer. Les crises économiques et sociales qui se succèdent, ainsi que les mesures d’austérité qui en découlent, fragilisent toujours davantage la population. Trouver un logement de qualité est devenu compliqué, voire impossible pour de nombreuses personnes. Les ménages les plus modestes consacre près de la moitié de leur budget à leur habitation alors que les plus riches y consacrent 23%. Le logement est devenu un facteur d’exclusion supplémentaire pour les publics fragilisés.

Les femmes sont davantage exposées à la précarité que les hommes. Pourquoi ? Ce sont elles qui, en cas de séparation se retrouvent seules à gérer l’éducation des enfants. Ce sont  elles qui subissent des discriminations sur le marché du travail : inégalités salariales, carrières interrompues, travail à temps partiel et secteurs moins bien rémunérés.

Dans notre travail quotidien, au cœur de nos régionales, tout comme dans nos actions nationales, nous sommes régulièrement confrontées à cette précarité grandissante, et à son corollaire le mal-logement. En tant que mouvement féministe de gauche, nous ne pouvons qu’être interpellées par ce triste constat. Pour ces raisons-là, nous lançons la campagne  « Un toit, mon droit » qui donne la parole à ces femmes rencontrées au fil de nos activités, qui peinent à trouver un logement de qualité.

L’objectif de notre campagne est de sensibiliser le grand public sur la problématique de l’accessibilité au logement décent, d’informer les citoyen-ne-s sur leurs droits, de proposer des pistes d’actions concrètes et, enfin, de porter nos revendications aux décideurs politiques.


> Venez découvrir la présentation de la campagne et de son étude lors de la représentation liégeoise de Un p’tit coin de parapluie aux Chiroux le 10/10,


Vous pensez qu’un logement décent est un droit ? 
Vous rencontrez des difficultés dans la recherche d’un logement de qualité   ?
Rendez-vous sur la plateforme web www.untoitmondroit.be


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Etude 2017

Un toit mon droit ! Douze femmes en colère

Etude réalisée par Julie Gillet

En Belgique, voilà plus de vingt ans que le droit à un logement décent est inscrit dans la Constitution. Pourtant, la situation continue de se détériorer. Les crises économiques et sociales qui se succèdent, ainsi que les mesures d’austérité qui en découlent, fragilisent toujours davantage la population. Trouver un logement de qualité est devenu compliqué, voire impossible, pour de nombreuses personnes. N’oublions pas que dans certaines régions, les prix des biens en vente ont triplé depuis les années 90, sans que les salaires suivent la même courbe. « Au cours des quinze dernières années, les prix du logement ont augmenté nettement plus rapidement que le revenu des ménages dans la totalité des pays européens », confirme l’étude sur le mal-logement en Europe de la Fondation Abbé Pierre.

Aujourd’hui, la part consacrée au logement pèse lourd dans le budget de tou-te-s les Belges. On constate néanmoins une grande disparité entre le quart des ménages les plus modestes, qui y consacre en moyenne 39 %, et le quart des ménages les plus riches, qui y consacre 23 %5. Une inégalité qui a pour effet d’appauvrir encore les plus précaires et qui soulève de véritables questions politiques et morales. Le logement, bien loin de constituer un bouclier contre la pauvreté, est devenu un facteur d’exclusion supplémentaire pour les publics fragilisés. Dans notre travail quotidien, au coeur de nos régionales tout comme dans nos actions nationales, nous sommes régulièrement confrontées à cette précarité grandissante, et à son corollaire le mal-logement. En tant que mouvement féministe de gauche, nous ne pouvons qu’être interpellées par ce triste constat. D’autant plus que la pauvreté, nous y reviendrons par la suite, affiche souvent un visage féminin.

Au travers de cette étude, nous avons souhaité mettre en avant la parole de ces femmes, rencontrées au cours de nos activités, qui peinent à trouver un logement de qualité. Dans la démarche d’éducation permanente qui est la nôtre, nous avons souhaité construire et affiner nos positions à partir de leurs témoignages et de leurs réflexions. Nous avons choisi de nous appuyer sur leur vécu pour illustrer une réalité parfois encore méconnue, et insister sur l’urgence de la mise en place de politiques sociales, humaines et environnementales en matière de logement. Un logement, ce n’est pas simplement un toit sous lequel dormir. C’est un endroit où poser ses affaires, se sentir bien, en sécurité. C’est une condition indispensable pour accéder à d’autres droits fondamentaux, mais aussi pour développer et renforcer son autonomie, sa liberté de mouvement, sa capacité d’action et de décision. Un logement, c’est un lieu où prendre soin de soi, se reposer, se nourrir, se former, se divertir, se retrouver, seul-e, en famille ou entre amis. Le droit à un logement décent est un droit fondamental, que nous devons défendre avec force et conviction.

Lire l’étude complète publiée en septembre 2017 : Etude2017-Logement


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